Volcan, un athlète heureux ?

J’aime bien les sujets proposés pour la Cavalcade des Blogs. Souvent, il s’agit de sujet qui font pas mal réfléchir, sur nous, comme femme/homme de cheval, cavalier-ère. Je n’ai pas encore participé à beaucoup d’édition (1 en fait, parce qu’à chaque fois, je me réveille trop tard…)

C’est Pauline du blog D’un cheval l’autre qui accueille la 39ème édition de la Cavalcade des Blogs ! Avec le sujet de ce mois d’octobre, Pauline nous invite à réfléchir sur notre propre définition de l’athlète heureux. On dirait presque un sujet de philo équestre (« vous avez 2 heures »). 

Cheval et cavalier, un couple d’athlètes

Tout d’abord, est-ce que le cheval est un athlète ? Si on considère que l’équitation telle qu’on la pratique à notre époque, est un sport, même si on pratique en loisir, la réponse est un OUI.

Le cheval ne doit pas être le seul d’ailleurs à être un « athlète », le cavalier n’a pas intérêt à être, excusez-moi du terme, une grosse larve amorphe, sinon, bonjour les dégâts sur le squelette et les muscles, et tout simplement, vos séances d’équitation ne seront pas des plus agréables. Enfin, surtout les lendemains. Les chutes seront plus difficiles à encaisser aussi.

 

Cavalier et cheval doivent donc être vu comme des athlètes.

Si on veut être efficace et ne pas subir d’effet « sac à patates » pendant nos reprises (même si on ne monte qu’une fois par semaine), on a intérêt à soir faire un autre sport à côté, soit, bah, monter plus. Y-a pas trop de secret. Pour ne pas subir et apprécier un minimum le sport que l’on fait, il faut pouvoir encaisser les chocs (et je ne parle pas uniquement des chutes).

Pour notre cheval, il en est de même. Je trouve ça limite débile les cavaliers/propriétaires qui laissent leur cheval au pré (ok, top, il est au pré) et qui partent en balade de plusieurs kilomètres, sur tous les types de terrains, sur le dos de leur cheval.
Vous iriez courir un marathon sans entraînement ? Non ? Pourquoi certains le font avec leur cheval ?
Quand je nous ai lancé dans notre 1ère endurance, j’ai choisi de ne faire « que » les 10 km. J’ai bien eu raison. Je ne sais pas comment l’aurait vécu Volcan, parce que physiquement, c’était dur.

Alors que là, j’ai senti que notre journée n’avait fait que renforcé nos liens, et j’ai eu le sentiment de revenir avec un cheval bien dans ses sabots.

Qu’est-ce qu’un athlète heureux ?

Volcan est-il heureux ? C’est la question que je me pose quasiment tous les jours. Parce que son mode de vie lui est imposé (par moi), ainsi que les efforts physiques que je lui demande, parce que je veux « profiter » de lui, monter à cheval, le voir tous les jours…

Traitement de prince !

Comme il ne peux pas parler, j’essaie de faire au mieux, et surtout de l’observer et d’éviter au maximum de réfléchir comme un humain. Donc, tout en haut de ma liste de « responsable » d’équidé, est inscrit le mot « RESPECT ».

Respecter son cheval, son bien-être, ne pas lui en demander trop (mais parfois aller un peu plus loin).

Volcan étant d’un naturel curieux (si, si, je vous assure, on peut s’en apercevoir), il a besoin d’être motivé au maximum. Notre planning de la semaine, avec mes 2 demi-pensions, est régulier, assez routinier. Elles montent en reprise, et moi, depuis quelques moi, je fais très peu de reprise (par manque de temps), mais j’en profite pour faire plein d’autres choses : profiter de le mettre au pré plus souvent, travailler en longues rênes (même en concours !), faire de l’endurance,…

Dans mon écurie très marquée par la compétition en CSO, je suis l’originale.

Volcan est-il bien dans ses baskets ?

Le premier été où j’ai eu Volcan, je ne le montais pas encore, j’en savais nettement moins qu’aujourd’hui sur son caractère, je suis certaine que Volcan a fait un début de dépression. C’était plutôt « discret », pour qui ne prenait pas le temps de regarder. Mais ça m’a littéralement sauté aux yeux quand un jour, au moment de rentrer au box, Volcan s’est arrêté net, m’a regardée, et j’ai pu y lire un « Ne me mets pas là-dedans, je ne suis pas bien ». Ça m’a fendue le coeur !
Monsieur le Groom chéri m’a d’abord pris pour une folle, jusqu’au dimanche suivant, où Volcan lui a lancé le même regard. #ArachageDeCoeurPuissance1000

Dès lors, nous avons fait notre maximum pour que Volcan est la pêche !

Voici les 10 points sur lesquels j’essaie d’être intransigeante et qui, depuis plus d’un an maintenant, ont l’air de garder Volcan avec un bon moral :

  1. Interdiction formel de « faire placard »; ça parait logique non ?
  2. Avoir des contacts avec d’autres chevaux tous les jours.
  3. Des sorties en forêt, en main ou monté, dès que l’on peut (1 fois par semaine au moins); j’ai toujours voulu un cheval pour pouvoir sortir en balade avant tout.
  4. Après une séance de travail, faire un tour en extérieur (quand c’est possible, bien sûr, l’hiver, à 19h, c’est moins évident)
  5. « Responsabiliser » Volcan, le laisser observer le monde qui l’entoure (il est curieux, j’en profite)
  6. Récompenser beaucoup.
  7. Ne pas avoir peur de tester de nouvelles disciplines; vive le poney 4×4 !
  8. Faire des breaks, et profiter de ces breaks pour ne rien faire (et ne rien faire ne signifie ni faire placard, ni faire une sortie hors du box de 10 minutes sur 24h…
  9. L’observer pour voir si il a mal, n’est pas à l’aise (Monsieur le Groom chéri a détecté plus d’une fois quelque chose qui n’allait pas)
  10. Faire simple avec lui. Mais réfléchir et lire beaucoup de mon côté.

Et vous, pensez-vous que votre cheval est un athlète heureux ? Et vous, êtes-vous un cavalier heureux ? 

Marcher dans la neige pour la 1ère fois, même pas peur !
Pouvoir se rouler dans la boue, c’est le top !
Vives les câlins