On a changé d’écurie avec Volcan

Ça y est : depuis le mois de juillet, nous avons changé d’écurie. C’est arrivé un peu plus vite que prévu, un mois tout juste après être revenu de notre écurie de confinement. Ce changement, je l’ai espéré, appréhendé, un peu craint, et finalement, il est arrivé. Après 5 ans et 3 mois dans la même écurie, le moment de changer était venu. On était bien au Waldhof, mais mes attentes, envies et points de vue, surtout pour la vie que je veux offrir à Volcan, ont pas mal changé depuis qu’il est arrivé dans la famille. Et la période de confinement n’a fait que confirmer ce que je souhaitais depuis environs 1 an : une vie avec plus de temps dehors (au pré donc) et de contacts sociaux pour Volcan (pour aussi me créer moins de stress pour aller le sortir au maximum, ce qui est compliqué/pas hyper compatible, quand on veut avoir une vie de couple et professionnelle à côté).

Laissez-moi un peu vous raconter comment ça se passe depuis.

Le 1er juillet dernier, à 11h, Volcan a pris le chemin d’une nouvelle écurie. Dans une jolie camionnette, dans laquelle monsieur Poney est monté seul comme un grand, sans se poser de questions. Direction l’ouest de Strasbourg, pour une écurie de propriétaires cette fois (premier gros changement), entourée de champs de maïs, de vignes et de vergers (deuxième gros changement, pour nous qui étions en lisière de forêt, surtout qu’on n’a plus de moustiques, et ça, c’est le bonheur haha). On perd des chemins de balades à l’ombre et on gagne des tracteurs, mais on ne peut pas tout avoir.

L’écurie, je l’ai découvert grâce à une copine qui y avait son cheval il y a 2 ans environs. En y entrant, je m’étais dit « Waouh », c’est propre et calme. Mais à l’époque, je ne me sentais pas prête (bizarre non ?). Je m’étais aussi dit « Et jour, je viendrais ici ». C’était l’objectif aussi que je m’étais fixée l’année dernière, au moment où monsieur chéri et moi nous avions déménagé : bouger Volcan de maison. Je ne savais pas encore quand exactement, ni que pendant 2 mois en 2020, Volcan changerait de maison pendant que nous, nous serions forcés de rester chez nous.

Pourquoi avoir changé Volcan de pension ?

Tout d’abord, pourquoi avoir changé le dodu de pension, le jour-même où l’accès aux écuries nous était interdit (merci le Covid-19) ? Vraiment, je suis sûre qu’il y aurait été bien, dans sa maison qu’il connaissait. Mais je ne sais pas. J’ai eu envie de lui permettre de passer cette période dans un lieu différent, dans lequel il allait être plus à l’extérieur. Il est donc parti un matin, dans un endroit que je ne connaissais pas, avec des gens que je ne connaissais pas. Et qui ont pris soin de lui comme un petit prince.

J’ai pleuré la veille de son départ, et le moment où j’ai réalisé que lui était dans le camion, et que je ne savais pas quand je le reverrais, j’ai eu le coeur serré (et j’ai à nouveau pleuré). Heureusement, mon chéri et mes proches m’ont rassuré en me disant que je faisais le bon choix). Il est resté dans cette écurie pendant 2 mois et est revenu dans son écurie habituelle tout début juin. J’ai profité pendant ces 2 mois où Volcan était loin pour un peu déconnectée côté poney. Bien sûr, il m’a terriblement manquée, mais cela m’a fait le plus grand bien de prendre le temps pour d’autres choses.

Trois jours après notre retour, une place se libérait dans l’écurie que je visais. La décision de dire oui a été compliqué. Un peu. Je pense que j’avais surtout peur de sortir de ma zone de confort. 5 ans dans la même écurie, c’est sympa. Mon cheval y était bien, pourquoi changer quand on ne sait pas ce qui nous attend ? Et bien pour essayer de trouver mieux !

La vie dans sa nouvelle maison

Volcan est en pension pré/box. Quand on a déménagé, c’était l’été. Pour éviter les chaleurs de la journée, les chevaux étaient sortis en fin de journée, et passaient la nuit dehors. Ils ont de l’eau, un abri, et sont mis en duo. Volcan est avec un autre hongre d’à peu près le même âge et taille que lui. Dans le pré d’à côté, il y a les 2 juments de la gérante dont on me dit qu’il est « amoureux ». Ahlala, mon petit coeur d’artichaut.

Il a une vue sur la carrière et l’extérieur, et sa voisine de box l’a accueilli avec des couinements typique d’une jument. Depuis, elle est plus aimable avec lui et il y a même des petits reniflements de naseaux entre leur box.

La première semaine, il a énormément « parlé ». Un peu d’anxiété, l’envie de discuter avec les nouveaux chevaux autour de lui ? Il a pris doucement ces marques et s’est apaisé.

Il est sorti TOUS les jours par l’équipe de l’écurie (en été par exemple, de 17h à 8h du matin, pour éviter les chaleurs estivales). Que je vienne ou pas, il sort, bouge un minimum son booty, voit d’autres chevaux… Les box sont ouverts les un sur les autres, les chevaux se voient, se sentent. Volcan semble même avoir trouver une « copine » avec sa voisine directe, une adorable jument de 20 ans. Ils s’appellent l’un l’autre quand ils rentrent au box, c’est trop chou !

En plus, l’écurie est hyper propre, rangée en tout temps. On a une carrière et un manège (ce qui est un atout indéniable), une petite piste de galop, et un portail à ouverture à code, histoire de sécuriser le tout.

Ce qui a changé depuis le mois de juillet

Vous avez certainement déjà entendu parler de la charge mentale. Ces pensées qu’on a tous comme une sorte de to do list infernale qui ne semble jamais se finir. Ça, c’est la chose qui a le plus changé de mon côté. Je suis beaucoup plus détendue concernant Volcan parce que je sais que je ne suis pas la seule possibilité de sortie qu’il aurait dans sa journée. Avant, j’organisais ma journée en fonction de l’heure à laquelle je devais partir voir Volcan, pour en même temps ne pas rentrer trop tard pour monsieur chéri, tout en ayant fait ma journée de taff.

Et bah c’est compliqué et fatiguant mentalement. Surtout pour moi qui veux qu’il sorte un maximum, même avec une vie au box (c’est à force de réfléchir à ça que j’en suis venue à la décision de changer de pension…). Et pour tout vous avouez, depuis le mois de septembre, ma charge de travail a bien augmenté, mais vraiment, pour mon dodu, je suis tranquille.

C’est tellement cool de savoir que son cheval est bien géré, par une chouette équipe, et qu’il n’a pas besoin de toi pour sortir. Je respire, et et je reprends plaisir à aller à l’écurie juste pour m’occuper de lui, ou décompresser de ma journée. Je suis le bonus de sa journée, et plus l’essentiel. Je ne sais pas si je suis claire, mais j’espère que vous me comprendrez.

Étant passé d’un club à une écurie proprio, c’est à moi de programmer nos séances de coaching (avant je participais la plupart du temps aux reprises du programme du club). J’ai la chance d’avoir une coach avec laquelle nous avons déjà bossé, qui peut venir. On a déjà fait une première leçon, dont je suis ressortie fatiguée, mais ravie parce que hyper constructif !

Pour Volcan : c’est vie en extérieur environ 10h par jour en été (c’est moins en hiver, mais toujours plus que ce que je peux lui offrir en étant en simple pension box), avec un copain (même si je pense que lui et le poney avec qui il partage son pré sont plutôt deux dominants qui se tolèrent, et ça m’a déjà couté 2 couvertures hahaha). Et tant mieux. Pas de jeux extravagants, de gros manques quand on les sépare, mais ils sont ensembles, et entourés des autres chevaux de l’écurie. Ils ont d’abord passé une semaine dans des prés voisins, et dès le premier jour dans le même pré, ça a fonctionné (on voit depuis que le collègue de pré est quand même très très dominant, et surtout que c’est un vrai T-Rex. RIP mes couvertures).

Une des choses qui me faisait réfléchir dans le comportement de Volcan, c’était son léger tic à l’appui, quand on était au pansage ou au cours de la journée dans son box (mais jamais au pré et en sortie). C’était certainement dû à un ennui/stress de sa vie. Un mois après notre arrivée, j’ai demandé à une des palefrenières-soigneuses de l’écurie, si elle avait remarqué ce comportement (discuter avec l’équipe d’une écurie est hyper important, ils connaissent nos chevaux dans plein de moments pendant lesquels nous ne sommes pas là pour observer). Elle m’a dit qu’en effet, elle l’avait vu faire au début, pendant une petite semaine, mais plus de signe de tic à l’appui désormais. Et quand je viens m’occuper de lui, qu’il est attaché pour le pansage, il ne tique plus. Et ça, j’en suis trop contente !! C’est un super plus !

À part ça, monsieur Poney a un mash chaque semaine le mardi, un box nickel tout le temps (il est passé sur une litière pellets de bois), et du foin en quantité et qualité (la gérante y veille). La douche intérieure avec mitigeur de température est déjà testée et validée.

Dans la même structure, à côté des écuries, il y a une balnéo pour chevaux, avec un couloir de nage, un marcheur spa, enveloppement d’algues, massage etc… Après notre endurance de fin août, Volcan a eu droit à une journée de soin pour récupérer (et j’aimerais tellement le voir dans le couloir de nage !!).

Bref, comme vous pouvez le lire (et peut-être que vous nous suivez déjà sur Instagram et Facebook), je ne regrette pas du tout ma décision. Tout cela vaut bien les 10 km de plus que je fais pour me rendre à l’écurie. Je suis ravie d’avoir sauté le pas et pris cette décision pour nous deux.

Et vous, est-ce que vous avez réfléchi à la vie de votre loulou pendant le confinement ?