Notre histoire

Notre histoire commence le 12 mars 2015, à 8h24. Déjà devant mon ordi, je reçois un mail qui va changer pas mal de choses dans ma vie, et celle de mon chéri par conséquent.

Ce mail m’apprend que je deviens (l’heureuse) propriétaire d’une grosse bête à 4 pattes jambes, nommé Volcan, ONC de 6 ans, avec un petit caractère du haut de son 1 mètre 60 au garrot, mais pour lequel j’avais complètement craqué au moment où j’ai repris l’équitation en club 1 an plus tôt.

Volcan le cheval

N’est-il pas trop craquant ? mais faut se méfier, il peut se transformer en vrai petit démon parfois, qui se prépare pour entrer au Cadre Noir de Saumur en faisant la cabriole, qu’il soit au pré ou qu’on soit sur son dos en reprise ou balade…).

Jusqu’à présent, j’étais cavalière de club.

J’ai posé mes fesses en selle pour la première fois en octobre 1994. J’avais 10 ans passé, je cherchais un sport dans lequel m’amuser, et je ne sais pas pourquoi, je ne sais plus comment ça m’a pris, j’ai voulu essayé de monter à cheval (j’avais essayé quelques fois pendant mes colonies de vacances). J’ai passé un peu plus de 10 ans dans mon club, l’éperon du Kochersberg, un joli club à la campagne, à 20 minutes de chez moi. Une bouffée de campagne où dès la première fois, je m’étais sentie bien. La cavalerie poney était constituée exclusivement de poneys de race pottok. Du caractère mais du coeur, et en plus, ils étaient polyvalents.

Sophia, Lerden, Câline, Dynamique… Oh mon Didi, qu’est-ce que j’ai aimé les moments passés sur ton dos, tu es arrivé tout juste sorti du débourrage, tu m’as permis de battre mon record de chute en une heure de reprise (5, ça fait une chute toutes les 10 minutes environs), mais on a aussi fait de superbes Trec, avec des passages de branches basses au galop impeccables. Bref, du bonheur.

Image archive hue cocotte

Oui, oui, c’est bien moi, il y a bien longtemps, avec la bombe en velours et la mentonnière…

Puis, je suis passée à cheval en continuant à avoir une nette préférence pour les petits chevaux.

Étoile, Fury, Inés de Redding…

Et c’est le passage du bac et l’entrée à la fac.

J’ai alors décidé de prendre des demi-pensions, dans des écuries de propriétaires. L’envie de passer à autre chose niveau équestre, une autre relation au cheval que d’arriver au club en me demandant quel cheval j’allais monter.  J’ai alors fait beaucoup de balades. Jamais un cours. Et au final, j’ai pris de mauvaises habitudes (pas bien). Mais je me suis éclatée aussi. Je me rapprochais un peu plus de mon rêve, être un jour propriétaire.

En février 2014, en pleine année de reprise d’études, un besoin s’est fait sentir. Remonter en selle, mais en club. À 10 minutes à vélo de chez moi, un club de ville avec une grande et belle carrière, avec un parc juste à côté. Mon chéri passait parfois me voir monter en rentrant de son tour de vélo.

C’est là que j’ai fait la connaissance de Volcan. C’est lui que je montais la plupart du temps.

Et puis il y a eu Blacky, un grand hanovrien noir de 1 mètre 70, un gentil cheval.

Je l’ai monté plusieurs fois. Je le montais aussi ce samedi matin, en reprise de dressage comme d’habitude, quand il a décidé de jeter un coup de cul haut et fort (il ne m’en avait jamais fait). Je chute, j’hurle de douleur. Mon réflexe a été de bouger mes orteils, ils répondaient tous présent mais mon dos me faisait un mal terrible.

Direction les urgences. Moi et ma lombaire N°1 (je te laisse regarder sur l’internet où ça se trouve au niveau de ton squelette), on a eu droit à une opération dans la foulée pour la remettre droite; avec le choc de la chute, elle s’était tassée et avait reculé. Une deuxième opération a suivi 15 jours après, pour consolider la lombaire fracturée. CALL ME ROBOCOP.

J’ai eu énormément de chance. Je n’arrêterais jamais de le penser. J’ai eu un super chirurgien et une super équipe médicale. Et surtout le soutien de mes proches et de mon chéri.

Je suis rentrée chez moi après la 2ème opération le 23 décembre. BEST CHRISTMAS PRESENT EVER !!!

En janvier, j’apprends que mon club va fermer.

Pendant que je me repose, que je reprends contact avec mon dos (à raison de 3 séances de kiné par semaine), le monde continue d’avancer.

Du côté de mon club, les nouvelles ne sont pas bonnes. L’association qui le gère est en liquidation, et le club va fermer. Tout doit disparaitre ! Sauf que dans ce cas-là, dans la « marchandise », il y a des êtres vivants. C’est imminent, d’ici la mi-février, la cavalerie qui appartient au club, environ 10 poneys et chevaux, vont être vendu aux enchères. Tout le monde peut faire une proposition, donner son prix. Et je ne sais pas pourquoi, j’ai envie de faire une offre pour Volcan. Parce que j’ai envie de tenter l’aventure, même si à ce moment, je ne sais pas quand je pourrais remonter (le chirurgien m’a dit pas avant décembre 2015, ça sera moitié moins d’attente ?). Mon chéri me dit d’y aller, de tenter. Alors je fais mon mail, avec mon offre et ma signature. Et j’attends…

Le 12 mars 2015, à 8h24, la réponse que je n’espérais plus arrive. Ça y est, je suis propriétaire ! Je pense que tout mon entourage me croit folle. Mais moi je suis sur mon nuage. J’avoue que je suis inquiète aussi, en mode « qu’est-ce que j’ai fait ? ». Qu’importe. La vie est trop courte non ?

Une chose est sûre, une nouvelle aventure commence !

STRIKE !!!!!!!!